DES RIMES FUMEUSES 
A la manière de « La Pipe » des Fleurs du Mal, de Baudelaire.
LA CLOPE !
Je suis la sèche d'un fumeur , La peau maïs , ou blanche et fine,
La taille douce et sans épine , Qu'un Maître étreint avec hauteur.
Quand il est criblé de langueur, Je fume , comme une machine
Dont le moteur , usé , termine Sa course,en toussant ses vapeurs.
J'enlace et piège l'intestat
Dans le poison mobile et blême
Que ma tête exhale,et qu'il aime ; Je distille , un puissant dictat
Charmant son coeur,et qui l'assèche,
Comme le feu brulant sa mèche !
SUR UNE PIERRE COUCHEE …
Passant,ici gisent les cendres
D'un corps fumant et décharné
Qui,vivant, d'un souffle acharné,
Au fond,trop tôt,voulut descendre. Jeune, il rêva de pouvoir prendre
 La liberté de ses aînés ,
 Sans voir,ou sans vouloir comprendre
 Leur esclavage forcené !
L'amer dégout de la première
S'oublie bientôt , dans la fierté
Des quintaux de fumée altière..... Et la fumeuse autorité 
Veut s'imposer ...comme une toux
A tous ses proches , jusqu'au trou !
Fev 1992 ...Juin 1993 .

Rimes fumeuses